Parce que parfois nos récits ne raconte pas nos échecs….. Chris et moi avions tentés de grimper, la semaine d’avant, une route sur l’une des montagnes iconiques de la région: Chair Peak. Après être arrivés sur les lieux, on est embarqué sur nos skis pour faire du repérage. Au pied de la montagne nombreux skieur s’amusait à descendre l’antonnoir parfaitement dessiner par le bas de la montagne. Après avoir brièvement aperçu la route de notre antonnoir parfait pour une belle avalanche, nous avons pris la sage décision de ne pas grimper la route. D’importants signes précurseurs d’avalanche particulièrement sur la descente était présents… Donc, bien entendu nous sommes retournés vers notre montagne favorite: Mont Hood. Cette fois-ci, on s’attaquait à une nouvelle route technique : ‘’Devil Kitchen V2’’.
Info générales
Date de l’ascension: 18 Mars 2020
Montagne: Mont Hood
Route: Devil Kitchen Variation 2
Grade Alpin: II
Durée: 1 journée
Aller vers la base de la route
Après plus de quatre heures de route, nous étions arrivés au stationnement du Timberline Lodge, point de départ de la plupart des routes du Mont Hood. Ski et peaux d’ascension au pied nous entamions le pas vers la base de la route. Plus de quatre heures nous attendais avec un dénivelé de 1 300 mètres. Nous prenons le chemin des grimpeurs que la station de ski entretien, où je devrais plutôt dire entretenait. L’arrivé du virus, COVID-19, avait changé dans bien des cas le sort des stations de ski en forçant une fermeture immédiate. Le sentier était tout de même bien entretenu heureusement.
Peu de temps après notre départ, nous commençons à regretter le choix d’approcher la montagne avec nos skis. La neige était durcie et requérait de mettre les crampons afin d’éviter que nous glissions. Crampons sur les skis, nous ne pouvions plus glisser ceux-ci nous forçant à lever chaque skis afin d’avancer. Après plusieurs heures, je commençais à ressentir mes quatre heures de sommeil et le manque d’énergie. Sans soucie, je me goinfre dans les gels énergétiques et quelques minutes après je ‘’pète le feu’’ comme nous disons en bon québécois.
Hogsback Vue 1 Hogsback Vue 2
Salut la route
Arrivé au bas du “hogsback”, nous jetons un coup d’œil sur la route. Une belle lignée se dessine devant nous. Le tout semble être très épais en termes de neige. On décide de choisir la version deux du “Devil Kitchen”, car la première version affichait certains rochers signe précurseur que la glace ne s’est pas encore formée. Le Mont Hood est un volcan et le type de roche sur la montagne s’effrite facilement rendant évidant ce beau sport un grand défi si aucune glace n’est présente!

Nous avançons, à très lent pas, neige jusqu’au hanche. Chris mène le pas et frappe très fort chacun de ses pas afin de créer une belle trace de bottes neige jusqu’au hanche. A un certain moment, nous arrêtons et voyons une fissure se créer sous nos pas. Nous décidons de monter un peu plus haut pour réduire notre impact sur cette plaque de neige qui ne tarde qu’à glisser sous nous.
Au pied de la route, le premier pitch se porte bien. Nous pouvons mettre suffisamment de protection pour être comfortable. Le tout est beaucoup plus raide qu’anticipé. Une pente de plus de 55 degrée nous exige de grimper verticalement avec peu de repis.
Au deuxième pitch, Chris me lança certains cris me demandant d’attendre. Des morceaux de glace tombe sous ses pas. Ce qui semble être des heures d’attente s’allonge. Étant caché derrière une formation de glace, je ne peux apercevoir ce qui se passe. Je vois d’énorme morceau de neige et glace tomber. Après un énorme temps d’attente à faire ce qui ressemble à une danse viennoise pour éviter ces morceaux énormes de glace, Chris m’annonce que je suis sur belay et que je peux grimper. Justement, un de ces morceaux de glace avait frappé ma caméra ‘’go pro’’ située sur mon casque la déclipsant de son attache. Heureusement, j’ai eu le réflexe de ‘lever mon regard’ mon voir ce qui s’était passé et j’ai réussie à attraper ma ‘’go pro’’ avant qu’elle ne s’envole vers le bas de la montagne.
Le pitch est définitivement bizarre, aucun endroit sur ce mur vertical de 65 degrés comporte de la glace suffisamment formée pour y mettre mes piolets et m’aider. Je deviens donc créative, allez hop un pied par ici, allez hop les bras qui m’aides à me soulever et toi petite glace fragile vient ici je t’ai grimpée!
Lorsque je termine le pitch, j’aperçois Chris sur le sol qui m’assure et derrière lui des nuages s’élèvent. Je le serre dans mes bras, car je comprends l’amplitude du risque qu’il a pris pour nous amener à ce foutu sommet!

Et maintenant direction le ‘’Top’’
Alors dorénavant, nous nous retrouvons sur un pont de neige qui nous mènera au sommet. Ce pont de neige est une partie de la route Wy’East, chemin se rendant au sommet. Le petit hic, le Wy’East est reconnu pour être une route où nombreux grimpeurs s’égare. Le crux, partie la plus difficile et exposée de la route est mélangeant. Dans notre cas, évidemment on s’est perdue à travers ces murs géants de glace nous n’arrivons pas à trouver le chemin.

Nous avons donc, décider de redescendre par le Wy’East route que nous avions pris lors de notre grimpe sur le Steel Cliff Face Sud, car sur cette route nous nous étions aussi perdus dans ce crux du Wy’east. Le Steel Cliff aussi donne sur ce pont de neige par lequel nous devons par le crux du Wy’East pour arriver au sommet.

Descendre, eh bien oui pourquoi pas
Alors on a descendu, mais cette fois-ci nous avons par erreur descendu le ‘’Headwall’’, une pente de 65 dégrée avec une neige aucunement condensée remplie de plaques de neiges. Après plus de 12 heures de grimpe, nous avons finalement atterris sur le glacier ‘’XX’’ qui nous rendrait la où nous avions déposer nos skis. Le glacier était complètement couvert avec de petites ouvertes qui nous permettait de voir d’énormes crevasses brisées sur nos pas. Alors, nous savions que nous marchions sur un terrain de mine en tachant de faire attention là ou marchait le plus possible!
Très rapidement, nous étions arrivés au remonte pente endroit ou nous avions déposes nos skis. Nous étions exténués, mais nous avons tout de même décider de descendre le tout.
Merci Mont Hood pour encore une aventure remplie d’émotions, heureusement nous nous reverrons bientôt!
Une réflexion sur “Mont Hood: Ascension de la route « DKH V2 »”